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Nouveau décret français sur les vélos électriques et non : que la lumière soit !

Lupine Sl Nano feu de VAE

Le vélo devient un protagoniste de plus en plus important de la circulation urbaine et périurbaine. La croissante utilisation des vélos électriques pour les trajets quotidiens, bien plus que pour les loisirs, a incrémenté exponentiellement leur présence dans le trafic urbain. Cela rend nécessaire d’adéquer le code de la route à une protection efficace des cyclistes, pour qui les cages métalliques à quatre roues ne sont pas une protection mais une lourde (1,5 tonnes en moyenne !) menace. Par conséquent, ce qui les pousse à affronter le marasme de la circulation routière n’est pas tant la confiance en la prudence des automobilistes, quand plutôt le plaisir et les avantages de se déplacer à vélo.

Feux Busch & Mueller

Feux Busch & Mueller

Les voitures constituent un péril pour les vélos, par nature, encore plus la nuit

Même si les automobilistes étaient extrêmement prudents et diligents quant à respecter la sécurité des cyclistes, ce sont les caractéristiques mêmes des voitures qui rendent le partage de la route dangereux pour ces derniers. Un automobiliste est entouré par les supports en acier de sa cabine, qui en limitent la visibilité. Qu’il s’agisse de tourner à gauche ou à droite, d’ouvrir une portière, sortir d’un parking ou d’une rue perpendiculaire, ou encore de trouver soudainement un cycliste sur la route après un virage, détecter la présence d’un vélo à proximité n’est ni facile ni immédiat. A fortiori en présence de facteurs qui atténuent l’attention : taux d’alcoolémie, fatigue, vitesse excessive, smartphones et obscurité.

Selon l’étude Cofacy (toujours en cours), citée dans le bilan 2023 de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 60 % des accidents cyclistes sont dû à un facteur de visibilité.

Nouveau décret sur l’équipement des vélos : let there be light, fiat lux !

C’est à l’égard du danger dérivant de la circulation nocturne à vélo que le nouveau décret du 29 novembre dernier représente un progrès autant remarquable que nécessaire. Mettant en application certaines mesures du Plan vélo et mobilités actives du 14 septembre et du Plan vélo et marche du 5 mai 2023, il autorise l’utilisation d’un éclairage additionnel pour tout type de vélo et vehicule motorisé à deux ou trois roues. Et oui, car jusqu’à présent l’éclairage des vélos était bizarrement limité à un feu arrière et un feu avant, excluant même les clignotants !

Tout éclairage est permis, sauf les clignotants arrière, normalement rouges

Bref, maintenant que le législateur s’est aperçu que la visibilité nocturne des cyclistes est insuffisante, vous pouvez adouber votre destrier d’acier avec autant de lumières que vous désirez, même comme un arbre de Noël ! Unique limite, c’est qu’elles ne doivent pas clignoter, si elles sont à l’arrière, ce qui n’interdit pas les clignotants indicateurs de direction proprement dits. Vous pouvez joncer d’engins lumineux votre tenue vestimentaire, casque, sac à dos, garde-boues, tube de selle, guidon, fourche, tubes du cadre ! Pourquoi pas de pneus fluorescents, outre les bandes réfléchissantes, ou de lumières psychédéliques, si cela vous tente. Ce que la loi n’interdit pas, le permet. On imagine déjà les plus enfoirés créatifs sillonner les boulevards du centre-ville comme des comètes. Attention à ne pas éblouir nos amis automobilistes, faute de quoi ils auraient encore plus de mal à nous voir !

Pourquoi ce décret est fort nécessaire

La visibilité est essentielle pour la sécurité routière. L’ont déjà compris les constructeurs de voitures, dont l’aspect nocturne des derniers modèles rappelle plus un vaisseau spatial qu’un véhicule. Les cyclistes qui ont l’habitude de s’aventurer dans le trafic urbains nocturne le savent : la visibilité active, et surtout passive, c’est-à-dire être vu, n’est jamais suffisante. Les vélos traditionnels ne disposant que d’une faible quantité d’énergie électrique pour l’éclairage, bénéfécient grandement de l’ajout d’autres éclaraiges autoalimentés à batteries.

Or, avec les vélos électriques, leur puissante batterie permet des feux visibles à des centaines de mètres. A moins de 100 m, les plus puissants sont presque intimidants. Quel chauffeur oserait ouvrir sa portière sans regarder en arrière, alors qu’il est investi par un faisceau lumineux digne d’un hélicoptère de la police ? Ou tourner dans une rue qu’il apercevrait soudainement éclairée à jour ? Car certains Supernova ou Lupine suffisent à éclairer votre jardin pour un barbecue nocturne, ou même un court de tennis. Et cela avec une consommation limitée à 12w / heure.

Essayez pour le croire : au-delà de 120 lux de puissance, les éclairages de vélo électrique promptent les automobilistes au plus grand respect. De nuit, finis les dépassements qui dépoussièrent votre manche gauche, les portières qui s’ouvrent soudainement devant votre guidon, les immixtions impromptues qui vous font freiner presqu’à culbuter. Néanmoins, force est de constater que la possibilité d’ajouter des éclairages supplémentaires est utile aussi pour les vélos électriques. En effet, l’éclairage de série, si est installé à l’extrémité inférieure du garde-boue arrière, n’est pas beaucoup visible à courte distance de voitures toujours plus hautes. A fortiori pour les clignotants : de nuit, signaler qu’on tourne en étendant son bras équivaut à risquer sa mutilation !

Si votre vélo électrique ou musculaire ne supporte pas plusieurs feux, il y a des puissants feux à montage universel dont l’autonomie dépasse souvent les 12 heures.

Pour ce qui relève de la circulation nocturne à vélo sur route de campagne ou départementale, un éclairage puissant est incontournable pour garantir un minimum de sécurité.

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