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Entretenir son moteur de VAE pour prolonger sa durée

Moteur Bosch Cargo Line

Conseils d’entretien simples pour une longue durabilité

Un moteur de vélo électrique est silencieux et discret, même si parfois il ronronne lorsqu’il délivre sa puissance douce et généreuse. Un fidèle compagnon pour les trajets quotidiens, les aventures en pleine nature et les voyages fascinants. Incroyablement fiable et durable, si vous lui accordez un peu d’entretien et de soin.

Les moteurs électriques sont généralement plus fiables, robustes et durables que les moteurs thermiques. C’est également vrai pour les moteurs de vélo électrique. Néanmoins, ils peuvent être sujets à l’usure et aux dommages en raison de leur fonctionnement, du pédalage et, plus encore, de leur exposition à la pluie. Les moteurs électriques des voitures, par exemple, sont bien mieux protégés. Quelques conseils pour prolonger leur durée de vie.

Usure prématurée et panne des moteurs de vélos électriques : causes et solutions

Normalement, les moteurs de vélos électriques devraient durer en moyenne 32 000 km. Cependant, ils peuvent nécessiter une réparation, voire un remplacement, beaucoup plus tôt, selon les conditions d’utilisation, surtout s’ils ne sont pas correctement entretenus.

Infiltration d’eau due à la pluie ou à la conduite sur terrain humide

Toute quantité d’eau, aussi infime soit-elle, qui pénètre dans le moteur électrique corrode les composants internes et endommage le câblage, les roulements, les bobinages et les aimants. Rouler sur route et terrain mouillés expose votre moteur aux projections d’eau. Les moteurs centraux sont beaucoup plus sensibles aux dégâts des eaux que les moteurs dans le moyeu. Les premiers sont littéralement trempés par la pluie, si votre vélo électrique n’a pas de garde-boue avant ou si ceci est court, ou par l’eau sur la route ou le sentier. Les seconds sont fermés, donc généralement beaucoup plus résistants à l’eau, bien que pas tout à fait étanches. Les moteurs des VTT électriques sont souvent protégés par un capot. L’immersion est à éviter dans tous les cas. Regardez l’image ci-dessous : la rouille a ravagé ce moteur, pourtant de haute qualité.

Humidité

L’humidité est à éviter, car elle peut être aussi nocive que l’eau. Même en l’absence de pluie et d’eau, l’humidité peut endommager les composants du moteur mentionnés ci-dessus en raison des influences environnementales extérieures. Ranger votre vélo électrique dans une cave ou un garage humide, ou à l’extérieur, même s’il est protégé par un toit, laissera l’humidité pénétrer dans le moteur. Si vous le protégez avec une housse, faites attention à la condensation. Elle peut laisser l’humidité s’accumuler sous la housse et endommager votre moteur.

Bavette Fahrer
Bavette Fahrer

Protection de votre moteur contre l’humidité et l’eau

Eau et projections d’eau provenant de la roue avant sur le moteur central : lorsque vous roulez sur terrain humide, vérifiez si votre moteur ou son capot moteur sont mouillés. Cela signifierait que votre garde-boue avant est, comme d’habitude, trop court. Je vous recommande fortement d’installer un garde-boue. Son bord inférieur doit être au moins 5 cm plus bas que le bas de votre moteur, sinon le flux d’air l’éclaboussera.

Si la pluie vous surprend en roulant et que vous ne pouvez pas vous arrêter, pourquoi ne pas garder un sac en plastique fin plié sous votre selle, afin de l’enrouler autour de votre moteur et de l’attacher par les poignées en cas d’averse soudaine ?

Il est essentiel de mettre votre vélo électrique à l’abri dans un garage ou un bâtiment.

Que faire si votre moteur de vélo électrique est trempé ou très mouillé ?

L’eau peut créer des ponts électriques entre les composants, provoquant des courts-circuits. Si votre vélo électrique, votre unité de commande, votre écran, vos câbles ou votre moteur sont vraiment humides, éteignez simplement votre vélo électrique ou ne l’allumez pas et rangez-le dans un endroit pas trop chaud (pour éviter la condensation) et sec jusqu’à ce qu’il soit vraiment sec.

Engranages de moteur VAE rouillés
Engranages de moteur de VAE rouillés

La surcharge est à éviter

Les vélos électriques de qualité indiquent généralement une charge maximale d’environ 130 kg, cycliste compris. Attention : il s’agit du poids à ne pas dépasser afin d’éviter d’endommager les jantes, les rayons et les composants du vélo. Si vous roulez sur une longue distance en forte pente avec la charge maximale ou presque maximale prescrite, votre moteur risque de s’user considérablement, voire d’être sérieusement endommagé. Pousser un moteur au-delà de ses limites peut souvent entraîner une panne prématurée. Si vous avez débridé votre moteur pour obtenir une assistance électrique jusqu’à 45 km/h et plus, sachez que vous l’exposerez à une contrainte pour laquelle il n’a pas été conçu. Une usure prématurée est alors inévitable, et une panne est possible.

Faire fonctionner le moteur au-delà de sa capacité nominale génère trop de chaleur, dépassant la température autorisée. Attention aux longues pentes raides et au transport de charges lourdes.

Entretien insuffisant

Ne pas nettoyer et graisser régulièrement (tous les 8 000 à 16 000 km) les engrenages de votre moteur accélère leur usure et réduit leur durée de vie. De plus, votre moteur travaille en synergie avec vos jambes et la transmission de votre vélo électrique. Plus vos pédales transmettent de puissance à la roue, moins le moteur sera sollicité. Plus l’ensemble de votre transmission est bien entretenu pour des performances optimales, plus votre moteur durera longtemps. C’est pourquoi même des pneus peu gonflés, une chaîne usée et sale, ou des engrenages usés, sollicitant davantage votre moteur, sont préjudiciables.

Chaleur excessive

Les moteurs électriques sont classés selon la température nominale de leur système d’isolation. Cette température indique la température de fonctionnement maximale que l’isolation du moteur peut supporter en continu sans dégradation significative.

D’après leurs températures de fonctionnement maximales approximatives, ces classes sont :

  • Classe A : 105 °C (221 °F) – Généralement considérée comme la classe de température la plus basse, elle utilise du coton, de la soie ou du papier comme matériaux d’isolation. Ces moteurs sont généralement moins chers, mais leur durée de vie est plus courte que celle des classes de température plus élevées. Peu fréquent dans les applications modernes.
  • Classe B : 130 °C (266 °F) – Cette classe utilise du mica, de la fibre de verre ou d’autres matériaux inorganiques, offrant une meilleure résistance à la chaleur que la classe A. C’est une classe courante pour de nombreux moteurs industriels et à usage général, et les moteurs de vélos électriques appartiennent généralement à cette classe.
  • Classe F : 155 °C (311 °F) – L’isolation de classe F utilise des matériaux comme le mica, la fibre de verre et des résines synthétiques, offrant une meilleure stabilité thermique que la classe B. Elle convient aux applications exigeantes avec des températures plus élevées ou des charges accrues. Certains moteurs de vélos électriques appartiennent à cette classe.
  • Classe H : 180 °C (356 °F) – Cette classe utilise des matériaux à base de silicone, offrant le plus haut niveau de stabilité thermique parmi les classes d’isolation couramment utilisées. Ces moteurs sont adaptés aux applications à très haute température et sont souvent utilisés dans des environnements industriels spécialisés.
  • Classe C : > 180 °C (> 356 °F) – Cette classe désigne les matériaux isolants présentant une tolérance exceptionnelle aux hautes températures, comme les matériaux céramiques. Les applications sont extrêmement spécialisées.

En fin de compte, les moteurs de vélos électriques ne chauffent pas beaucoup. Il faut savoir que les moteurs à combustion interne atteignent facilement au moins 900 °C (1 652 °F). Cependant, comme ils contiennent souvent des engrenages en plastique et parfois des courroies (par exemple, certains moteurs Brose), les températures élevées peuvent les user prématurément, voire les faire tomber en panne. Si vous pensez que votre moteur dépasse les températures maximales de fonctionnement mentionnées ci-dessus, touchez-le simplement avec la main. La température interne est au moins deux fois supérieure à celle de la surface que vous touchez. Vous ne risquez donc pas de vous écahuder.

Température ambiante : la température maximale de fonctionnement du moteur est supérieure à la température ambiante. Si la température ambiante est élevée, la température de fonctionnement réelle du moteur sera plus élevée, dépassant potentiellement la limite de la classe d’isolation. Dans ce cas, rouler pendant au moins deux minutes à une vitesse supérieure à la limite d’assistance du moteur est un bon moyen de le refroidir.

Une mauvaise ventilation augmente la température du moteur, ce qui peut entraîner une surchauffe et des dommages à l’isolation. Certains moteurs sont équipés d’ailettes. En revanche, certains moteurs de VTT électriques sont bien protégés contre la saleté et la poussière, ce qui peut limiter, voire exclure, la ventilation, malgré des trous d’aération (voir l’image ci-dessous).

Problèmes mécaniques pouvant affecter les moteurs de vélos électriques

Défaillance des roulements : Il s’agit d’une cause fréquente de panne moteur. L’usure, les problèmes de lubrification (manque, type incorrect ou contamination), un mauvais alignement et des vibrations excessives contribuent tous à l’endommagement des roulements. Les symptômes incluent un bruit (grondements, grondements), une augmentation des vibrations et, à terme, un grippage.

Désalignement de l’arbre : Un mauvais alignement entre l’arbre du moteur et l’équipement entraîné entraîne une contrainte excessive sur les roulements et autres composants, provoquant une usure et une défaillance prématurées.

Dégradation de l’isolation des enroulements : Au fil du temps, les enroulements du moteur peuvent se dégrader sous l’effet de la chaleur, de l’humidité, des vibrations et de l’exposition aux produits chimiques. Cela entraîne une baisse de rendement, une augmentation de la résistance et, à terme, des courts-circuits ou des circuits ouverts.

Problèmes de rotor : Des problèmes de rotor, tels qu’un déséquilibre, des barres de rotor cassées (dans les moteurs à induction) ou des dommages aux enroulements du rotor (dans les moteurs synchrones), peuvent provoquer des vibrations importantes et des pannes.

Surcharge mécanique : Un dépassement de la capacité de couple nominale du moteur entraîne une contrainte excessive sur divers composants, notamment les roulements, les arbres et les enroulements.

Connexions desserrées : Des connexions mal serrées peuvent entraîner une surchauffe et une panne. Cela inclut les connexions des bornes et les connexions internes au moteur lui-même.

Problèmes électriques

Défauts d’enroulement du stator : Il s’agit notamment de courts-circuits entre les enroulements, de circuits ouverts et de défauts à la terre. Ces problèmes résultent souvent d’une rupture d’isolation due à une surchauffe ou à l’humidité.

Défauts d’enroulement du rotor (dans les moteurs à courant alternatif) : Similaires aux défauts d’enroulement du stator, ces problèmes peuvent résulter d’une rupture d’isolation, souvent due aux forces centrifuges. Surintensité : Un courant excessif dû à une surcharge, un court-circuit ou d’autres défauts électriques peut provoquer une surchauffe et endommager les bobinages et autres composants.

Déséquilibre de tension : Des tensions inégales sur les trois phases d’un moteur triphasé peuvent entraîner une surchauffe et une panne prématurée. Problèmes d’alimentation : Des problèmes d’alimentation, tels que des fluctuations de tension, des surtensions ou des harmoniques, peuvent solliciter le moteur et entraîner une panne.

Images: Fahrer, Bosch, E-Bike Motor Repairs

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